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Croisade

A Montpellier, une soirée d’Halloween dans une chapelle désacralisée fait bondir l’extrême droite

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Dans l’Hérault, l’extrême droite voit Satan partout, même sur la piste de danse. Un concert de métal organisé vendredi 31 octobre dans une chapelle désacralisée a suffi à déclencher une croisade numérique menée par le média «Frontières». Résultat : indignation, menaces… et soirée complète.

Une soirée d'Halloween lors du festival Ex Tenebris Lux, à Montpellier, en 2023. (Guillaume Bonnefont/IP3)
ParMaxime Macé
Journaliste politique
Pierre Plottu
Journaliste politique
Publié le 31/10/2025 à 19h52

«Une pétition contre la MESSE noire SATANISTE organisée dans une chapelle à Montpellier a été mise en ligne», s’est insurgé le média d’extrême droite Frontières, le 29 octobre, sur son compte X. La mouvance radicale s’est emparée d’un nouveau combat contre des moulins en tentant de faire interdire un concert de métal qui doit se dérouler ce vendredi 31 octobre au soir, dans une chapelle désacralisée (élément que le média d’extrême droite n’a pas pris la peine de préciser) de Montpellier, à l’occasion de la soirée d’Halloween.

En réalité, ni «messe noire», ni sacrifice de bouc, ni invocation de Lucifer ou autre démon pour ce «Dark Hallowen», mais des performances artistiques diverses, dont notamment un concert, prévu dans le cadre du festival Ex Tenebris Lux qui se déroule jusqu’au 5 novembre dans la préfecture de l’Hérault. Un dress code sur le thème d’Halloween est évidemment encouragé par les organisateurs qui proposent une soirée «entre art, mystère et beauté où l’on célèbre la vie, la créativité et le partage avec dancefloor endiablé, mapping de lumières sur les murs de pierre et vitraux, philtres, breuvages, potions, encas et dégustations d’insectes…». Rien de très blasphématoire d’autant plus qu’un événement similaire s’était déroulé sans le moindre i