Qu’il est difficile de suivre Olivier Bettati. Ce n’est pas la faute aux 54 galettes des rois enchaînées en un mois. Ni à sa vie de marin qui le mène jusqu’au Cap-Horn, ou à ses longues métaphores filées sur la mer. Olivier Bettati est le nouveau conseiller spécial de Christian Estrosi. Comment diable s’est-il frayé un chemin jusqu’au cabinet du maire (Renaissance) de Nice ? Lui, l’ami puis l’ennemi. Lui, l’ancien RPR passé par le Front national. Lui, le seul vainqueur d’une élection contre Estrosi. Tel un vieux loup de mer de la politique, Bettati est remonté à la source. Il rejoint l’entourage proche du maire de Nice, avec en ligne de mire une bagarre annoncée saignante, aux municipales de 2026, contre le président du parti Les Républicains Eric Ciotti.
Ce premier jeudi de février, Olivier Bettati s’installe dans un café du Vieux-Nice. Lunettes rondes et large sourire, il vient en voisin. Il laisse la serveuse choisir son thé – «ça nous fera un secret.» Il salue un militant du Modem – «et la santé ?» C’est ça le style Bettati : la poignée de main facile, la tchatche à toute épreuve, la gouaille en bandoulière. «Il a une grosse qualité : quand vous le rencontrez, vous avez l’impression d’être son ami depuis dix ans, vante un adjoint au maire. Il a une proximité naturelle avec les gens. Ça peut être