Voilà donc Anne Hidalgo en terrain honni : la candidate socialiste à l’élection présidentielle a choisi la ville de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, le plus beau trophée remporté par le Rassemblement national lors des dernières municipales, pour son deuxième meeting de campagne dimanche. Meeting réunissant environ un millier de militants et visiblement fort attendu, si l’on en croit le nombre important de journalistes présents.
Accompagnée d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS, et Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie, celle qui se présente comme la «candidate de la réconciliation et d’une France apaisée» a insisté sur la droitisation des débats de cette campagne présidentielle. Même si le nom du maire de Perpignan et vice-président du RN, Louis Aliot, n’a jamais été prononcé – pas plus que celui d’Eric Zemmour –, Anne Hidalgo ainsi que tous les orateurs qui se sont succédé à la tribune ont longuement dénoncé les risques et périls des «droites extrêmes et l’extrême droite», prenant exemple de ces terres catalanes, «terres d’exil et d’accueil».
«Sans union, pas de destin»
«Je viens, disent-ils, dans un fief de l’extrême droite, dans un milieu hostile, dans une ville vouée au repli. Mais il n’y a pas de fief en France, il n’y a pas de chasse gardée, de terre interdite. Il n’y a qu’une République !» a lancé la candi