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Extrême droite

La justice épingle Louis Aliot pour son esplanade rendant hommage à une figure de l’OAS à Perpignan

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Le maire de Perpignan avait inauguré fin 2022 une place Pierre-Sergent. Ce mardi 4 février, SOS Racisme a obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif de Montpellier qui estime que «cette dénomination [est] de nature à heurter significativement la sensibilité du public». Aliot dénonce un «jugement inique».
Le maire RN de Perpignan Louis Aliot le 14 octobre à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 4 février 2025 à 18h38

L’esplanade Pierre-Sergent, cet ancien député Front national et membre de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), pourrait bien être débaptisée. Voulue par le maire Rassemblement national de Perpignan, Louis Aliot, elle avait provoqué de vives polémiques dans la préfecture des Pyrénées-Orientales, et même bien au-delà, depuis son inauguration fin 2022. SOS Racisme avait déposé en mars 2023 un recours auprès du tribunal administratif de Montpellier contre l’esplanade, au motif que celle-ci «heurte la sensibilité du public». La Ligue des droits de l’Homme (LDH) s’était associée à cette action. Ce mardi 4 février, la justice a donné raison aux associations et a ordonné à la mairie de faire machine arrière.

Dans son jugement, que Libération a pu consulter, le tribunal administratif a estimé que «le choix de cette dénomination par le conseil municipal avait été de nature à heurter significativement la sensibilité du public, y compris au-delà de la seule commune de Perpignan». Le tribunal note en effet que, outre des manifestations d’opposants, la décision de Louis Aliot a provoqué la publication (dans les