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Justice

A Saint-Brévin, les militants d’extrême droite venaient pour «défoncer»

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Six jeunes radicaux étaient jugés mardi à Saint-Nazaire pour avoir participé ou voulu participer à des violences contre un colloque «pro-migrants», dans la petite commune prise pour cible par l’extrême droite.
Lors d'une manifestation d'extrême droite contre le projet d'installation d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile, à Saint-Brévin, le 25 février 2023. (Théophile Trossat/Libération)
publié le 6 mars 2024 à 12h31

C’est un nouvel épisode d’une année de menaces et de violences d’extrême droite sur la commune de Saint-Brévin, en Loire-Atlantique. Mais celui-ci est judiciaire. Six militants radicaux étaient poursuivis mardi devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire pour «participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens» et, pour deux d’entre eux, un port d’arme «sans motif légitime», en l’occurrence un couteau et une matraque télescopique. Ils sont soupçonnés d’avoir tenté de s’en prendre à un colloque consacré à l’accueil des exilés, le 23 septembre, dans la cité balnéaire ligérienne.

Celui-ci avait dû se tenir sous très haute protection policière, dans une ville bunkerisée pour l’occasion. Il faisait suite à une longue campagne d’opposition au déplacement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) au sein de la commune. Celle-ci avait été orchestrée, dans un premier temps, par le parti zemmourien Reconquête. Deux manifestations d’extrême droite sur la commune en février et