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Libération
Sur un malentendu

A Saint-Denis, cinq ans après les gilets jaunes, Emmanuel Macron tente encore de réformer les institutions

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Le Président réunit les chefs de partis et les présidents des deux Chambres vendredi 17 novembre pour parler réforme institutionnelle. LR et le PS ont refusé. La énième tentative présidentielle sur le sujet depuis 2018, après moult échecs : grand débat, Conseil national de la refondation, Convention citoyenne pour le climat…
Lors de l'acte IV des gilets jaunes, à Paris le 8 décembre 2018. (Boby/Libération)
publié le 17 novembre 2023 à 6h00
(mis à jour le 17 novembre 2023 à 8h37)

Des ronds-points barricadés à l’ancienne abbaye royale de Saint-Denis, Emmanuel Macron, depuis cinq ans, tourne autour de cette équation : alors que les Français se détournent des urnes et nourrissent à l’égard de leurs élus indifférence, méfiance voire ressentiment, comment guérir le pays de son blues démocratique ? Moins éruptive qu’en novembre 2018 avec les gilets jaunes, la crise n’a pas disparu mais elle semble reléguée derrière d’autres urgences par un chef de l’Etat qui, à ses débuts, dénonçait «la démocratie confisquée» et «l’entre-soi de la vie politique». «Ce sont quarante années de malaise qui ressurgissent», diagnostiquait-il le 10 décembre 2018 au plus fort de cette contestation sociale où s’ébauchaient aussi des revendications démocratiques comme le référendum d’initiative citoyenne (RIC). Cinq ans plus tard, c’est avec les chefs de partis que Macron veut phosphorer sur les contours d’une réforme des institutions. «Nos concitoyens souhaitent être mieux associés aux grands choix de la nation», leur écrivait-il le 3 novembre, les invitant à une nouvelle rencontre.

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