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Budget 2025

A Sarcelles, un maire face au casse-tête budgétaire : «On doit faire des choix, mais on ne peut pas arrêter d’investir»

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Le maire socialiste de l’une des villes les plus pauvres de France, Patrick Haddad, souhaite rénover l’image de cette commune marquée par la précarité, tout en «limitant les frais aux choses indispensables».
Le maire de Sarcelles, Patrick Haddad, en 2019 à Sarcelles (Val-d'Oise). (Dominique Faget/AFP)
publié le 21 novembre 2024 à 17h45

Lorsque «monsieur le maire» passe le pas de la porte de la salle de classe où se tient le conseil de l’école élémentaire Anatole-France de Sarcelles (Val-d’Oise), ce jeudi de novembre en fin de journée, les discussions se tendent. «On va pouvoir profiter de votre présence, monsieur le maire, pour parler de sujets qui fâchent», lance la directrice à Patrick Haddad, d’un ton sec mais cordial. Photo à l’appui, elle lui montre la fuite d’eau qui touche le plafond d’une salle depuis 2017, l’année de construction de l’établissement. En septembre 2022, une dalle du faux plafond s’est même écroulée. Si quelques rénovations ont été faites, la fuite n’a jamais été réparée. Les toilettes responsables de la fuite ont été fermées. Les enseignants pointent aussi l’état d’hygiène des sanitaires. «Budgétairement, si on doit mettre un service de nettoyage le midi, ce n’est pas possible», répond l’édile socialiste.

Depuis son élection en 2020, Patrick Haddad fait avec. A la tête de l’une des 100 villes les plus pauvres de France, marquée par la précarité et l’implantation du trafic de drogue, le maire PS de Sarcelles, qui dispose d’un budget annuel de 176 millions d’euros pour 2024 – dont 118 millions de fonctionnement et 58 millions d’investissement – cherche l’équilibre. Si le taux d’endettement de la ville est dans la moyenne régionale, en ba