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Récit

A Sciences-Po, la macronie mène son offensive anti-«woke»

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Sciences-Podossier
Depuis la polémique autour d’un événement en soutien aux Palestiniens et alors que les accusations d’antisémitisme n’ont pas encore été éclaircies par l’enquête interne à l’école, des membres de la majorité, dont le Président et le Premier ministre, ont attaqué l’établissement sur de potentielles «dérives».
Une manifestation en soutien aux Palestiniens devant Sciences-Po le 14 mars à Paris, malgré l'interdiction de la préfecture. (Mael Garnier/SIPA)
publié le 22 mars 2024 à 6h00

L’arête leur reste en travers de la gorge. Après la descente musclée de Gabriel Attal à Sciences-Po Paris, le mercredi 13 mars, les enseignants de l’établissement se retrouvent ce vendredi à 15h30 pour une assemblée générale virtuelle sur Zoom. Le feu couve dans l’école des élites depuis que le Premier ministre s’est invité devant le conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) au lendemain du blocage du principal amphithéâtre de l’école par des militants pro-palestiniens et d’accusations d’antisémitisme relayées par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) – le 15 mars, Libération a interrogé plusieurs étudiants ayant assisté aux débats : certains dénoncent une ambiance tendue, d’autres assurent que de véritables débats ont pu avoir lieu.. Au cinquième étage du bâtiment de la rue de l’Université, devant la fine fleur de la haute administration, de l’économie et de la recherche qui compose le CA, Gabriel Attal n’y est pas allé de main morte. «Une expression célèbre dit que