En 2026, Toulon aura-t-il un maire issu des rangs du Rassemblement national (RN) ? La question pouvait prêter à sourire au lendemain du mandat catastrophique exercé par Jean-Marie Le Chevallier, l’ancien directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen devenu maire de Toulon en 1995 avant d’être sèchement battu en 2001. Elle suscite désormais des crispations de mâchoires au sein des états-majors politiques de la capitale du Var.
D’élection en élection, le parti de la famille Le Pen ne cesse d’améliorer ses scores dans la rade toulonnaise. Marine Le Pen y a totalisé 49,57 % des voix pour la présidentielle de 2022, contre 41,45 % au niveau national. Aux législatives de 2017, les candidats macronistes avaient gagné six des huit circonscriptions varoises. En 2022 le RN l’a emporté dans sept circonscriptions. La première, centrée sur la ville de Toulon, n’a échappé que de justesse à l’appétit de l’extrême droite. Son candidat, Amaury Navarranne, y a totalisé plus de 46 % des voix au deuxième tour alors qu’en 2017, il avait été éliminé au premier.
«Rivalités des héritiers d’Hubert Falco»
Aux élections locales, l’extrême droite a longtemps été contenue par le poids électoral et les réseaux clientélistes d’Hubert Falco, président (Les Républicains, puis macroniste) de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) et maire de Toulon depuis