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Billet

Accord de Bougival sur la Nouvelle-Calédonie : le courage politique, c’est ça

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Le compromis trouvé entre loyalistes et indépendantistes calédoniens illustre un refus de la politique du pire qui fait honneur à ses acteurs. Et devrait en inspirer d’autres.
Emmanuel Macron avec les acteurs politiques du territoire et des représentants de la société civile calédonienne à l'Elysée, lors de l'ouverture du sommet pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, le 2 juillet à Paris. (Stevens Tomas/Abaca)
publié le 12 juillet 2025 à 15h43

L’accord trouvé ce samedi entre les acteurs politiques de Nouvelle-Calédonie sur l’avenir institutionnel de l’archipel est remarquable à plus d’un titre. En instituant un Etat calédonien doté de certains attributs de la souveraineté et pas d’autres, en repoussant pour l’immédiat l’indépendance sans l’exclure pour l’avenir, il offre une réponse souple, inventive et, on l’espère, efficace aux nombreux maux de l’archipel du Pacifique. A ces qualificatifs, il faut en ajouter un autre : courageuse.

Le terme s’impose au vu des concessions réalisées par chaque camp. Qui aurait imaginé, il y a quelques semaines encore, les loyalistes les plus intransigeants accepter la notion d’un Etat calédonien, certes bridé dans certaines de ses compétences, mais doté de sa nationalité propre et d’une autonomie sur la scène internationale ? Et allait-il de soi que les indépendantistes renoncent, eux, à l’idée d’une franche émancipation vis-à-vis de la France ? Difficile à trouver dans le huis clos francilien où se réunissaient les acteurs, l’accord le sera aussi à défendre, au retour dans l’archipel où chaque responsable devra le «vendre» à des bases mili