Les 230 migrants recueillis en mer par le bateau de SOS Méditerranée, dont une cinquantaine d’enfants, vont donc pouvoir débarquer vendredi matin à la base navale de Toulon, après quelques évacuations d’urgence dès ce jeudi. On aurait été sévère si tel n’avait pas été le cas, saluons donc cette décision prise par la France, autrement dit par Emmanuel Macron, même si celle-ci n’intervient qu’«à titre exceptionnel» comme l’a précisé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à la sortie du Conseil des ministres. Elle ne constitue donc pas un changement de doctrine. Concrètement, la France va prendre en charge un tiers des migrants, l’Allemagne un autre tiers et le dernier tiers sera, a priori, réparti entre d’autres pays de l’Union européenne dans un embryon de coordination à l’échelle du continent qui reste la voie la plus souhaitable. La portée de cette décision reste limitée et circonstancielle, mais c’est déjà une bonne chose face une situation humanitaire très dégradée après une vingtaine de jours en mer.
L’Italie, qui au titre du droit maritime aurait dû accueillir le bateau car c’était che