Que peut faire François Bayrou jusqu’au 8 septembre, date annoncée d’un vote de confiance que tout concourt à annoncer perdu d’avance pour son gouvernement ? Depuis lundi et l’annonce de son coup de poker, le Premier ministre écume les estrades (universités d’été de la CFDT puis du Medef) et les plateaux de télévision, avant de recevoir cette semaine à Matignon la plupart des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale. Exception faite des écologistes et des insoumis, qui ont décliné l’invitation. Le PCF donnera le coup d’envoi ce lundi 1er septembre, suivi notamment par le Rassemblement national, les Républicains et Renaissance mardi, puis le Parti socialiste jeudi matin.
Que trouveront à se dire François Bayrou et les responsables politiques de l’opposition qui n’ont pas attendu une heure, lundi dernier, pour annoncer qu’il n’aurait pas leur confiance ? Ce dimanche 31 août en fin d’après-midi, le Premier ministre s’est livré durant une heure à un exercice inédit : une multidiffusion TNT réunissant en direct des visages des trois chaînes d’information en continu – BFM TV, LCI, Franceinfo – et de CNews, le promontoire des idées d’extrême droite de Vincent Bolloré. Quelques heures plus tôt, le Premier secrétaire du PS avait semblé tuer tout suspens en disant sur BFM TV que la décision du PS de ne pas accorder sa confiance était comme les sentences dans Koh-Lanta : «irrévocable». Olivier Faure avait expliqué que s’il se rendait à Matignon jeudi matin, ce