Yannick Jadot a changé d’avis, ou plutôt changé d’attitude, vis-à-vis des jeunes activistes de l’environnement qui barbouillent de soupe de tomates un tableau de Van Gogh, qui s’attachent au filet d’une compétition de tennis ou à un poteau de rugby du Top 14. La première réaction du leader écologiste, avant de savoir qu’il s’agit toujours d’actions symboliques et que ce n’était pas les Tournesols de Van Gogh qui étaient souillés mais simplement la vitre de protection, était critique. Un réflexe de bon père de famille, en somme. Mais, heureusement, Yannick Jadot s’est ravisé. Il aurait été assez grotesque que l’ancien candidat de l’écologie à la présidentielle joigne sa voix au concert des outragés qui surjouent le scandale.
La plus rationnelle et modérée des positions
Parce qu’il faut quand même remettre les choses en perspective : aucun dégât (une vitre à nettoyer, quelques minutes d’interruption d’un match de tennis ou de rugby). Le message, bien qu’un peu complexe pour un écosystème médiatique fait de réseaux sociaux et de chaînes d’infos qui n’engendrent pas la subtilité : «Vous sacralisez et protégez une nature morte mais vous négligez ou détruisez la nature vivante», disent, en substance, les jeunes activistes du climat. Dans un second temps, Yannick Jadot, ancien patron de Greenpeace France, s’est donc ravisé, se souvenant sans doute des act