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Humanitaire

Adèle Haenel quitte la flottille pour Gaza après une avarie sur son navire

L’actrice française a annoncé samedi 27 septembre devoir mettre un terme à sa navigation vers l’enclave palestinienne en raison d’un dégât technique sur son bateau, tout en appelant de nouveau à «mettre la pression» sur les gouvernements pour «qu’ils mettent un terme au génocide».

Adèle Haenel à Paris, le 3 février 2025. (Henrique Campos/Hans Lucas)
Publié le 28/09/2025 à 12h33

L’artiste et militante avait embarqué début septembre à Tunis à bord de la «Global Sumud Flotilla». Une flottille, qui se présente comme la «plus grande mission maritime au monde pour briser le blocus israélien illégal de Gaza», et qui comprend selon ses organisateurs une cinquantaine de bateaux, avec à bord plusieurs centaines de militants originaires de plus de 40 pays.

Mais dans une vidéo postée sur son compte Instagram, Adèle Haenel a déclaré samedi «devoir quitter la mission maritime, suite au fait que le moteur du bateau» sur lequel elle se trouvait «a cassé». La flottille avait signalé vendredi sur le même réseau social une avarie sur le Family Boat, obligeant les organisateurs à redistribuer les passagers sur d’autres bateaux. L’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan a ainsi indiqué avoir changé de navire.

«Structure d’apartheid»

«J’aurais tellement aimé aller jusqu’au bout de cette mission», déplore Adèle Haenel, qui estime toutefois que «ce qui compte, c’est que […] les camarades qui sont sur la mer apportent l’aide humanitaire et brisent le blocus». La guerre dans la bande de Gaza, qui dure depuis bientôt deux ans, a été déclenchée après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Un blocus total imposé en mars par Israël, sur le territoire palestinien et très maigrement assoupli fin mai, y a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant. L’ONU a déclaré en août l’état de famine à Gaza.

«Il faut mettre la pression sur nos gouvernements, a martelé Adèle Haenel. Il faut qu’ils fassent respecter le droit international, il faut qu’ils mettent un terme au génocide et il faut qu’ils mettent un terme à la structure d’apartheid en Israël.» Avant de conclure : «C’est ce vers quoi tous nos efforts doivent être tendus, que ce soit sur la mer ou sur la terre.» Parmi les personnalités engagées figure également la militante suédoise Greta Thunberg. Un collectif d’artistes et de personnalités a par ailleurs réclamé samedi aux gouvernements français et belge «la protection diplomatique» de la flottille, qui affirme avoir fait l’objet d’attaques de drones sur son chemin.