Cachez cette une que je ne saurais voir. Le siège parisien de la CFDT, boulevard de Belleville, accueille depuis plusieurs années les écolos pour leurs conseils fédéraux, l’équivalent du parlement du parti. On y a connu des débats animés. Samedi et dimanche, c’était très calme. Trop même pour une formation politique qui vient de perdre, il y a une semaine, son numéro 1, Julien Bayou. Le secrétaire national d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) fait l’objet, depuis fin juin, d’une enquête de la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). Il est accusé de «violences psychologiques» sur son ex-compagne, faits médiatisés par Sandrine Rousseau il y a près de deux semaines sur France 5 après des interpellations de militantes féministes sur les réseaux sociaux. La députée de Paris y avait accusé son collègue à l’Assemblée de «comportements de nature à briser la santé morale des femmes».
A la buvette, retro version années 70, une cadre écolo s’approche de la table où un exemplaire de Libération est posé. Notre journal a révélé la veille comment un petit groupe informel de militantes féministes, dont certaines écologistes, a fouillé dans la vie privée du désormais ex-secrétaire national pendant trois ans dans le but de démontrer que son comportement privé