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Libération
Décryptage

Affaire Bétharram : un Premier ministre a-t-il le droit de mentir ?

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Devant l’Assemblée, puis dans la foulée de sa rencontre avec le collectif des victimes le 15 février à Pau, François Bayrou a juré n’avoir «jamais été informé» des plaintes pour violences visant l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram. En cas de mensonge avéré, le chef du gouvernement s’expose à une sanction politique mais pas à une réponse pénale.
François Bayrou, à l'Elysée, le 13 février. (Telmo Pinto/NurPhoto. AFP)
par Manon Roche
publié le 18 février 2025 à 8h02

Il le défend mordicus. A l’Assemblée, devant la presse… Malgré des témoignages et documents qui démentent sa version, François Bayrou jure qu’il n’a «jamais été informé» des violences qui ont pu se dérouler pendant des années à l’école privée Notre-Dame-de-Bétharram – 112 plaintes d’anciens élèves dénoncent des faits de violences, y compris sexuelles, qui auraient eu lieu entre les murs de ce collège-lycée catholique pendant des décennies. Déjà interrogé sur son silence et son inaction par les députés Paul Vannier (LFI) et Arnaud Bonnet (Les Ecologistes), les 11 et 12 février, le Premier ministre est promis à un inconfortable retour sur le gril des questions au gouvernement ce mardi.

Dernier coup de pression en date : le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a uni sa voix à celle des insoumis et des écologistes, le dimanche 16 février,