Des cadres lepénistes impliqués dans l’affaire des assistants parlementaires fictifs du RN, Louis Aliot semble celui qui anticipe le plus son éventuelle condamnation à l’inéligibilité avec exécution provisoire. Si une telle peine était prononcée lundi 31 mars contre lui, lors du délibéré des juges, le vice-président du parti d’extrême droite perdrait quasi immédiatement son fauteuil de maire de Perpignan, plus grande ville française administrée par le RN (120 000 habitants), où il a été élu en 2020.
Il serait, comme le prévoit le code électoral – ce qu’a rappelé vendredi le Conseil constitutionnel – déclaré alors démissionnaire d’office par le préfet. Le parquet ayant requis contre lui à l’automne 18 mois de prison dont 12 avec sursis, 30 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, pour détournements de fonds publics : anticipant une sanction moins lourde, l’homme a déjà désigné la personne qui pourrait lui succéder au poste. Il s’agirait, selon plusieurs sources locales, de Patricia Fourquet, l’une de ses adjointes, une inconnue préférée à son premier adjoint Charles Pons