Voilà Marine Le Pen devant les juges. Rattrapée par l’affaire la plus menaçante de sa carrière politique. Le procès du Front national, devenu le Rassemblement national, s’ouvre ce lundi 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, après neuf ans d’instruction. L’ancienne députée européenne, ainsi que 27 membres ou ex-membres de sa formation, et le parti lui-même, sont soupçonnés de détournements massifs de fonds publics. La patronne de l’extrême droite française risque, comme la plupart des prévenus, jusqu’à dix ans d’emprisonnement, 1 million d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité de dix ans. De quoi réduire à néant ses ambitions présidentielles et lui coller à jamais l’étiquette de délinquante. Situation explosive : alors que le RN est aux portes du pouvoir, devenu le principal bénéficiaire de la recomposition politique en cours, tout pourrait s’écrouler à l’issue des deux mois de procès. En tout cas pour Marine Le Pen.
Elle est accusée d’être au cœur d’un système centralisé de gestion des enveloppes d’assistances parlementaires des députés européens, pilotée par les dirigeants successi