Déjà visé par deux mains courantes de son épouse, le député du Nord Adrien Quatennens fait désormais l’objet d’une plainte. D’après une information ce lundi de BFMTV confirmée par l’AFP, Céline Quatennens a déposé une plainte lundi 26 septembre contre son mari avec qui elle est en instance en divorce. Céline Quatennens «est retournée au commissariat le 26 septembre pour dire qu’elle voulait changer ses deux mains courantes en plainte», qui porte «sur les mêmes faits, il n’y en a pas de nouveau», a-t-on précisé dans l’entourage d’Adrien Quatennens. «Elle était convoquée pour formaliser et préciser le contenu de sa main courante. Elle a évoqué trois faits distincts dont deux très récents, déposant finalement une plainte», a pour sa part indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Ce même jour, l’élu insoumis a été entendu au commissariat de Lille, en audition libre, dans le cadre de l’enquête pour violence conjugale le visant après une première main courante. Outre la gifle infligée à son épouse il y a un an, il aurait alors reconnu auprès des policiers «lui avoir serré le poignet le 28 août et l’avoir blessée au coude le 2 septembre», selon BFMTV. On ignore encore si Céline Quatennens a déposé sa plainte avant ou après l’audition de son mari. Mais deux jours plus tôt, samedi 24 septembre, elle avait déposé une deuxième main courante, en raison du nombre important de SMS que lui aurait envoyés son époux depuis plusieurs mois.
Analyse
Une affaire débutée il y a un mois
L’affaire Quatennens a démarré au début du mois de septembre quand, dans un communiqué commun, le couple confirmait une rumeur : Céline Quatennens avait bien déposé une première main courante. La femme du député avait toutefois expliqué aux policiers qui l’ont reçue «qu’elle ne souhaitait ni porter plainte, ni qu’il y ait de suites judiciaires», assure alors le court texte envoyé à la presse. Quelques jours plus tard, le proche de Jean-Luc Mélenchon annonçait sa mise «en retrait de sa fonction de coordinateur» de La France insoumise. Le député reconnaissait surtout avoir commis des violences contre sa femme.
Evoquant «des disputes» depuis l’annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, il a précisé notamment lui avoir «saisi le poignet» au cours de l’une d’elles. Il a aussi admis lui avoir «donné une gifle», il y a «un an», «dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle». «J’ai profondément regretté ce geste» qui «ne s’est jamais reproduit», soulignait-il alors.
Le 19 septembre, le parquet de Lille confirmait avoir ouvert une enquête après la main courante déposée contre le député LFI Adrien Quatennens par son épouse. Les investigations ont été lancées «dès que le parquet a été informé du contenu de la main courante». Cette démarche s’inscrit dans le cadre «d’une politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales», souligne l’instance, mise en place «depuis de nombreuses années».