Après avoir appelé à «la prudence» jeudi, Emmanuel Macron a plus vivement réagi ce vendredi 5 avril aux deux violentes agressions de collégiens à Montpellier (Hérault) et Viry-Châtillon (Essonne). En visite dans une école du IXe arrondissement de Paris, le président de la République a souligné sa volonté de «protéger l’école» d’une «forme de violence désinhibée», alors que deux adolescents ont été gravement blessés ces derniers jours.
L’école «doit rester un sanctuaire», «nous serons intraitables contre toute forme de violence», a-t-il martelé, exprimant son «plein soutien» et sa «compassion» pour l’adolescent de 15 ans passé à tabac près de son collège de Viry-Châtillon jeudi et toujours. Il a, depuis, été annoncé mort par le parquet d’Evry.
Tout en annonçant une réforme de la formation des enseignants, le chef de l’Etat a toutefois nuancé : «Je ne sais pas si l’école est liée à ça» et «je ne veux pas qu’on fasse des raccourcis peut-être excessifs», soulignant que les faits se sont déroulés «à plusieurs centaines de mètres» du collège de l’adolescent. Reste qu’Emmanuel Macron a dit son souhait «que la justice puisse faire la clarté le plus vite possible».
Le point sur les faits
Une prudence déjà exprimée la veille au sujet d’une autre agression à Montpellier : celle de Samara, 14 ans, rouée de coups mardi devant son collège par trois adolescents, dont une au moins était scolarisée dans le même établissement.
Interpellés, ces trois mineurs ont reconnu «avoir porté des coups» à la victime et étaient ce vendredi «en cours de présentation au parquet en vue de l’ouverture d’une information judiciaire pour tentative d’homicide volontaire», selon le procureur de Montpellier, qui a requis le placement en détention d’un des suspects âgé de 15 ans.