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Libération
Enquête

Agressions, descentes : les groupuscules d’extrême droite désinhibés par le succès du RN

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A Paris, Nancy, Angers ou Lyon, des groupes violents ont semé la panique ces derniers jours. Dans un cas au moins, les assaillants se sont félicités d’une possible victoire de l’extrême droite aux législatives à venir.
Manifestation contre l'extrême droite à Lyon, vendredi 14 juin. (Matthieu Delaty/Hans Lucas. AFP)
publié le 18 juin 2024 à 8h23

«On les a juste hués quand ils sont passés et ils se sont jetés sur nous.» Trois jours après les faits, Sarah (1) est toujours sous le choc. Vendredi 14 juin au soir, à Lyon, la jeune femme a été confrontée à la violence débridée d’une bande de plusieurs dizaines de militants d’extrême droite qui ont déambulé en centre-ville en réplique à une manifestation contre le Rassemblement national. L’incident n’est pas isolé. Agression homophobe à Paris, attaques contre des rassemblements de gauche à Nancy et Angers… Alors que le parti lepéniste est aux portes du pouvoir, à la faveur de la dissolution de l’Assemblée nationale, les radicaux d’extrême droite se sentent visiblement pousser des ailes et font parler les poings.

Sarah s’était rendue à un rassemblement contre l’extrême droite organisé en début de soirée à Lyon, vendredi, à l’appel d’associations et d’organisations syndicales. Après la manifestation, cette i