«Une agression d’une rare violence» qui s’est soldée notamment par une fracture pour l’une des victimes, une femme d’un certain âge, selon nos informations. «Jeudi 15 août deux de nos camarades ainsi que des ami(e) s et membres de leur famille» ont été attaqués à Bourges par des militants d’extrême droite, dénonce un communiqué de l’union syndicale Solidaires du Cher diffusé ce week-end. Des victimes qui, toujours choquées, n’ont pas souhaité répondre à Libération. Elles auraient été prises pour cible délibérément par les radicaux locaux qui les auraient reconnues. Bilan : «de 5 à 30 jours d’arrêt» de travail consécutifs à leurs blessures. Des plaintes ont été déposées, selon une source proche du dossier.
Adrien, cosecrétaire de Solidaires dans le département souligne que ces violences ne sont pas une première à Bourges, citant l’agression de militants LFI en avril et une autre cet hiver ayant ciblé les mêmes victimes que celles de ce 15 août, mais aussi des intimidations récurrentes. «Ils attaquent des jeunes, qui militent et sont actifs, qui portent aussi ces sujets d’antifascisme, pour les faire taire, les décourager», déplore le syndicaliste. Comme pour tuer dans l’œuf une nouvelle génération de militants.
La ville n’est pas un cas isolé : le 14 août, un membre du mouvement antifasciste la Jeune Garde «a été visé par les coups de lame d’un militant d’extrême droite», rapporte photo à l’appui, l’organisation dont est issu le député