Menu
Libération
Le billet de Thomas Legrand

Aidons l’école et ses élèves, cassons les ghettos… de riches

Article réservé aux abonnés
Derrière la controverse suscitée par la nouvelle ministre de l’Education, un sujet central : le séparatisme social des enclaves ultra-favorisées et le recul de la mixité, sujet traité par-dessus la jambe par les derniers gouvernements.
Stanislas est un établissement prestigieux situé dans un arrondissement bourgeois de Paris. (Magali Cohen/Magali Cohen)
publié le 15 janvier 2024 à 7h02

Pour ne rater aucun billet de Thomas Legrand, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques.

Mettre ses enfants à Stanislas, comme assume l’avoir fait la nouvelle ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, est soit un choix idéologique soit un réflexe de sécurisation et de reproduction élitaire, vu les valeurs revendiquées par cet établissement privé très conservateur. L’argument du contournement scolaire pour des raisons de niveau ne tient pas dans le VIe arrondissement de Paris. Le faubourg Saint-Germain fait partie des quartiers les plus chers de France. Pour comprendre la situation sociale et scolaire de ce secteur de la capitale, il faut se reporter à un certain indicateur : l’indice de position sociale (IPS), créé par le ministère de l’Education nationale en 2016. Il fixe un taux situé entre 45 et 185 à chaque élève en fonction de la catégorie socioprofessionnelle de ses parents. Il suffit de faire la moyenne par établissement pour déterminer le profil so