Comme prévu, c’est Gérard Bramoullé qui a ouvert la séance du conseil municipal d’Aix-en-Provence ce vendredi matin. «On pense à Maryse», souffle le premier adjoint, maire par intérim depuis le 15 septembre, date à laquelle la préfecture a enregistré officiellement la démission de celle qui portait l’écharpe tricolore de la commune depuis près de vingt ans : Maryse Joissains-Masini, 79 ans, quatre victoires à son actif dont l’ultime en mars 2020, forfait depuis le 1er septembre pour «raisons de santé». Son absence en ce jour particulier déprime sa majorité municipale, son état s’étant semble-t-il dégradé ces derniers jours, nécessitant une hospitalisation, murmure-t-on dans les allées du conseil. «Sophie m’a dit que son état a évolué favorablement», promet au micro Gérard Bramouillé avant de donner la parole à la doyenne de l’assemblée, Arlette Ollivier, une proche de Maryse Joissains, afin de procéder à l’élection du nouveau maire de la ville.
Depuis l’annonce du départ de la tonitruante élue, le scrutin ne fait guère de suspens : c’est Sophie Joissains, 51 ans, ex-sénatrice (UDI) et deuxième adjointe de sa mère, qui devrait lui succéder. C’est en tout cas la seule candidate du jour, l’opposition, pas assez nombreuse pour renverser la table – 15 élus en groupant la gauche et LREM sur 55 conseillers au total