Menu
Libération
Succession

Aix-en-Provence, de maire en fille

Article réservé aux abonnés
La «dynastie» Joissains, comme l’appelle l’opposition municipale, règne sur la ville depuis 1978. La matriarche, Maryse, affaiblie par la maladie et poursuivie par la justice, cède son trône à sa fille ce vendredi.
Dans l'équipe municipale de sa fille Sophie, Maryse Joissains reste deuxième adjointe à la politique de la ville et à la protection animale. (Olivier Monge/Myop pour Libération)
publié le 24 septembre 2021 à 16h05

Comme prévu, c’est Gérard Bramoullé qui a ouvert la séance du conseil municipal d’Aix-en-Provence ce vendredi matin. «On pense à Maryse», souffle le premier adjoint, maire par intérim depuis le 15 septembre, date à laquelle la préfecture a enregistré officiellement la démission de celle qui portait l’écharpe tricolore de la commune depuis près de vingt ans : Maryse Joissains-Masini, 79 ans, quatre victoires à son actif dont l’ultime en mars 2020, forfait depuis le 1er septembre pour «raisons de santé». Son absence en ce jour particulier déprime sa majorité municipale, son état s’étant semble-t-il dégradé ces derniers jours, nécessitant une hospitalisation, murmure-t-on dans les allées du conseil. «Sophie m’a dit que son état a évolué favorablement», promet au micro Gérard Bramouillé avant de donner la parole à la doyenne de l’assemblée, Arlette Ollivier, une proche de Maryse Joissains, afin de procéder à l’élection du nouveau maire de la ville.

Depuis l’annonce du départ de la tonitruante élue, le scrutin ne fait guère de suspens : c’est Sophie Joissains, 51 ans, ex-sénatrice (UDI) et deuxième adjointe de sa mère, qui devrait lui succéder. C’est en tout cas la seule candidate du jour, l’opposition, pas assez nombreuse pour renverser la table – 15 élus en groupant la gauche et LREM sur 55 conseillers au total