Les débats de la gauche prennent parfois corps, physiquement. Mercredi devant l’Assemblée nationale, certains partis et leur direction seront présents au rassemblement «citoyen» organisé par des syndicats policiers après la mort d’Eric Masson, brigadier tué au cours d’une opération anti-drogues à Avignon. Les autres se feront remarquer par leur absence.
Dans le premier camp : socialistes et communistes. «Nous voulons nous battre avec [les policiers] pour qu’ils obtiennent plus de moyens pour faire assurer la sécurité dans nos quartiers, a justifié Fabien Roussel. Le chef du PCF et candidat à la présidentielle a déjà donné le ton de sa campagne : social, jeunesse et sécurité. Certains parmi les siens se crispent quand il propose de punir de trente ans de prison l’auteur de l’assassinat de «tout détenteur d’une autorité». Il répond que l’insécurité, qui touche avant tout les classes populaires, est la première des inégalités.
Un refrain repris par le PS, qui mise sur la fermeté – en matière de sécurité comme de laïcité – pour justifier la raison d’être d’une social-démocratie aujourd’hui affaiblie. Ol