Deux minutes et quarante secondes qui disent le paradoxe d’une droite écartelée. Vendredi, alors que le gouvernement affronte une quatrième motion de censure, Véronique Louwagie s’exprime à l’Assemblée nationale au nom du groupe Les Républicains (LR). «Nous ne partageons pas votre projet […] Nous assumons pleinement notre rôle d’opposants», lance-t-elle à la Première ministre, Elisabeth Borne. Mais la députée de l’Orne calibre tout de suite son propos : les députés LR sont «prêts à travailler en bonne intelligence avec toutes les bonnes volontés au sein de cet hémicycle sur les mesures qui peuvent nous rassembler». Y compris avec le gouvernement.
Attester de son utilité dans le paysage politique, avec seulement 62 députés et un parti brûlé par la déroute à la présidentielle (4,7 %), tout en affichant son opposition au camp présidentiel… Le dilemme secoue la droite depuis la réélection d’Emmanuel Macron. Six mois après avoir (modestement) sauvé la face lors des législatives, le parti de la rue de Vaugirard se retrouve au point de départ. A savoir : tortiller sur sa ligne idéologique et repousser les galanteries de plus e