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Mobilisation générale. Des pays européens, qui vont devoir faire dans l’urgence ce qu’ils n’ont pas accompli ces dernières décennies. Et des citoyens français, alors que des dizaines de milliards d’euros supplémentaires vont devoir être consacrés au budget de la défense. Mercredi 5 mars au soir lors de son allocution depuis l’Elysée, le chef de l’Etat (et «chef des armées» comme il l’a rappelé) n’est pas allé jusqu’à sonner le tocsin, mais pas loin. Dans un exercice d’identification des risques et des enjeux plutôt réussi, Emmanuel Macron est parvenu à inscrire le moment dans la gravité qu’il mérite sans verser dans une dramatisation excessive. La France n’entre pas en guerre, loin de là, mais l’Europe est face à un moment de bascule sur fond de retrait de l’Amérique à la sauce Trump et alors que la menace Vladimir Poutine est bien réelle.