Dans une interview parue dans Libération le 22 septembre, la Défenseure des droits, Claire Hédon, alertait sur les risques liés à la dématérialisation des services publics. De fait, selon une étude de l’Insee publiée en 2019, près de 17% de la population française était concernée par la fracture numérique. Un décrochage par rapport aux services publics que la crise sanitaire semble avoir redoublé, selon Claire Hédon. Tel n’est pas l’avis d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, qui estime que la Défenseure des droits fonde son diagnostic sur la situation de 2019, voire de 2017.
Que répondez-vous au constat très dur de Claire Hédon dans Libération ?
J’ai rencontré Mme Hédon dès mon arrivée dans ce ministère. La situation a bien changé depuis 2019, dernier rapport du Défenseur sur la dématérialisation des services publics. C’est pourquoi je tiens à rappeler le sens de notre action pendant la crise sanitaire, et depuis quatre ans. D’abord, les services publics de notre pays sont restés ouverts pendant la crise, aucun point de contact n’a fermé. Le Président s’y est engagé et je me suis battue pour cela. Ensuite, plus généralement, ce quinquennat a restauré le service public dans nos territoires et en direction des publics fr