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Libération
Intimidations

«Ami des Arabes» : un maire LFI de l’Hérault menacé après la marche contre les violences policières

René Révol, maire de la commune de Grabels, dit avoir été pris à partie par deux personnes samedi 23 septembre à Montpellier. Il avait déjà été la cible de menaces de l’extrême droite il y a quelques semaines.
René Revol, en chemise rouge, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting de la Nupes à Montpellier le 16 février 2023. (Alain Robert/SIPA)
publié le 24 septembre 2023 à 16h26

Les menaces et les agressions contre les élus ne cessent de se multiplier. Affirmant avoir été pris pour cible ce samedi 23 septembre au retour de la marche contre les violences policières de Montpellier, le maire LFI de Grabels (Hérault), René Revol, s’en est ému sur Twitter (renommé X) dimanche : «Hier samedi, en revenant de la manifestation à Montpellier pour rentrer à mon domicile, j’ai été immobilisé par deux individus m’ont bloqué contre un mur, m’ont menacé comme ‘‘ami des Arabes’’, et avant de partir m’ont déclaré que je ne perdais rien pour attendre. N’ayant pas été blessé, j’ai été choqué et indigné.»

René Revol assure que cette «agression inadmissible» ne changera rien à sa détermination à «défendre le droit et la justice, contre le racisme et les violences policières».

Plusieurs élus Insoumis lui ont rapidement témoigné leur soutien. Manuel Bompard, le coordinateur du parti, a condamné cette agression sur X. Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, a profité d’un déplacement dans l’Herault pour rendre visite au maire de Grabels et lui apporter son soutien après qu’il a été «agressé physiquement hier par deux militants d’extrême droite». Elle s’«indigne» au passage du «silence des autorités». Et appelle à de nouveaux rassemblements samedi prochain.

Au cœur de l’été, René Revol avait déjà dénoncé sur les réseaux sociaux les menaces à répétition de la part de militants d’extrême droite dont il était victime. Nombre d’entre elles étaient arrivées après la prise de position de l’élu de gauche contre la décision de Robert Ménard, le maire de Béziers, qui refusait de marier une Française avec un Algérien faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Avec trois députés LFI, René Revol avait saisi le procureur de la République de Béziers pour signaler ce refus qui «s’apparente à une décision illégale d’une personne dépositaire de l’autorité publique agissant dans l’exercice de ses fonctions et visant à faire échec à l’exécution d’une loi».