Les menaces et les agressions contre les élus ne cessent de se multiplier. Affirmant avoir été pris pour cible ce samedi 23 septembre au retour de la marche contre les violences policières de Montpellier, le maire LFI de Grabels (Hérault), René Revol, s’en est ému sur Twitter (renommé X) dimanche : «Hier samedi, en revenant de la manifestation à Montpellier pour rentrer à mon domicile, j’ai été immobilisé par deux individus m’ont bloqué contre un mur, m’ont menacé comme ‘‘ami des Arabes’’, et avant de partir m’ont déclaré que je ne perdais rien pour attendre. N’ayant pas été blessé, j’ai été choqué et indigné.»
Témoignages
René Revol assure que cette «agression inadmissible» ne changera rien à sa détermination à «défendre le droit et la justice, contre le racisme et les violences policières».
Plusieurs élus Insoumis lui ont rapidement témoigné leur soutien. Manuel Bompard, le coordinateur du parti, a condamné cette agression sur X. Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, a profité d’un déplacement dans l’Herault pour rendre visite au maire de Grabels et lui apporter son soutien après qu’il a été «agressé physiquement hier par deux militants d’extrême droite». Elle s’«indigne» au passage du «silence des autorités». Et appelle à de nouveaux rassemblements samedi prochain.
De passage dans l’Herault, j’ai tenu à aller apporter tout mon soutien, celui de @FiAssemblee et de la France Insoumise au maire de Grabels, @RevolRene, agressé physiquement hier par 2 militants d’extrême-droite.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) September 24, 2023
Indigne silence des autorités.
Samedi prochain, nous nous… pic.twitter.com/2LxxqqFLbw
Au cœur de l’été, René Revol avait déjà dénoncé sur les réseaux sociaux les menaces à répétition de la part de militants d’extrême droite dont il était victime. Nombre d’entre elles étaient arrivées après la prise de position de l’élu de gauche contre la décision de Robert Ménard, le maire de Béziers, qui refusait de marier une Française avec un Algérien faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Avec trois députés LFI, René Revol avait saisi le procureur de la République de Béziers pour signaler ce refus qui «s’apparente à une décision illégale d’une personne dépositaire de l’autorité publique agissant dans l’exercice de ses fonctions et visant à faire échec à l’exécution d’une loi».