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André Laignel, inamovible porte-colère des maires : un «technicien hors pair» au «corporatisme achevé»

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Maire d’Issoudun depuis 1977, ancien ministre de François Mitterrand, le numéro 2 de l’Association des maires de France défend la cause communale avec passion, combativité… et une bonne dose de mauvaise foi, déplorent certains interlocuteurs.
André Laignel lors du 102e congrès des maires de France à la Porte de Versailles, à Paris, le 19 novembre 2019. (Ian Langsdon/AFP)
publié le 19 novembre 2024 à 11h18

Ce sera, promet-il, «le congrès de la colère». La raison ? Les milliards d’économies que le gouvernement prétend faire sur les budgets des collectivités territoriales et qui sont, selon lui, «insupportables». Dans son rituel discours d’ouverture du congrès des maires, mardi, l’inamovible André Laignel, premier vice-président de l’Association des maires de France (AMF) depuis 2012, devrait cogner fort. Plus fort encore que d’habitude. Fidèle au Parti socialiste, Laignel est l’un des rares compagnons de route de François Mitterrand à exercer aujourd’hui encore des responsabilités politiques. Toujours tiré à quatre épingles, très urbain, portant parfois l’écharpe rouge à la manière de l’ex-président socialiste, il est maire d’Issoudun (Indre) depuis 1977. Réélu en 2020 avec près de 75 % des suffrages pour un huitième mandat, il n’exclut pas d’en briguer un neuvième en 2026, l’année de ses 84 ans…

Chaque année, à la tribune du congrès de l’AMF, il dénonce invariablement le traitement réservé aux mairies. Elles étaient «vassalisées» en 2016 par le gouvernement Valls, «asphyxiées» e