Sur sa route, Jean-Luc Mélenchon a perdu de nombreux compagnons, aujourd’hui pétris d’interrogations. «Où va-t-il s’arrêter ?» «A-t-il pu à ce point changer ?» «Peut-on devenir antisémite à 70 ans ?» Le leader de La France insoumise enchaîne les polémiques, de plus en plus vives et fréquentes. «Contrairement à ce que dit la propagande de l’officialité, l’antisémitisme reste résiduel en France», a-t-il écrit dans un billet de blog publié dimanche 2 juin. «Le rayon paralysant abusif de l’accusation d’antisémitisme est désormais sans effet», poursuit-il. «Pourquoi minimiser les actes antisémites quand tout indique qu’ils explosent ?» lui a répondu le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. Selon les chiffres du gouvernement, 366 faits antisémites ont été recensés au premier trimestre 2024, une hausse de 300 % par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023.
Tout à sa stratégie de la «conflictualité», l’ancien candidat à la présidentielle a jalonné la campagne européenne de controverses. En meeting à Toulouse samedi, il a ainsi fait état de «témoignages de gens radiés des listes électorales», injectant du doute dans le débat public sans donner plus de détails. «Pourquoi les professions de foi n’arrivent pas dans les quartiers populaires ? Pourquoi sont-elles posées sur le bord des boîtes aux lettres quand ce n’est pas directement dans la poubelle ?» a-t-il encore interrogé