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Convocation

«Apologie du terrorisme» : les insoumises Rima Hassan et Mathilde Panot entendues par la police

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Les deux figures de La France insoumise étaient convoquées par la police ce mardi matin pour «apologie du terrorisme». Un rassemblement de soutien s’était tenu plus tôt dans la matinée Porte de Clichy, dénonçant une procédure liberticide.
Rima Hassan lors d'un rassemblement de soutien à Paris, le 30 avril. (Lionel Préau/Riva Press)
par Lucas Bauer
publié le 30 avril 2024 à 14h44
(mis à jour le 30 avril 2024 à 15h35)

«Ça s’est bien passé», a déclaré Rima Hassan devant la presse à sa sortie du commissariat, mardi 30 avril aux alentours de midi. Accompagnée de son avocat, la candidate de la France insoumise aux élections européennes était convoquée, tout comme la présidente des députés LFI Mathilde Panot, dans le cadre d’enquêtes pour «apologie du terrorisme» après des propos liés à la guerre au Proche-Orient, une procédure que le mouvement a dénoncé comme liberticide. Environ 200 personnes s’étaient réunies à proximité, dans la matinée, pour soutenir les deux personnalités.

Rima Hassan a rapporté avoir été questionnée sur un entretien publié en janvier par le média le Crayon. L’activiste pro-palestinienne y répondait «vrai» lorsque, dans une série de questions «vrai ou faux», son interlocuteur lui demandait si l’action du Hamas était «légitime». Elle s’est étonnée vendredi que l’accusation mentionne, elle, des faits datant du mois de novembre 2023. Elle a également dénoncé le montage de l’entretien, regrettant que la lumière soit mise sur un extrait de «neuf secondes» alors que l’interview dure «plus de quarante» minutes, et qu’ait été coupé un passage où elle valide la qualification de «terroriste» pour l’organisation palestinienne. Dans un communiqué commun publié avec elle lundi soir, Le Crayon indique avoir remis «l’intégralité de cet entretien» à la candidate «afin qu’elle puisse s’en prévaloir dans le cadre exclusif d