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Libération
Escalade

Appel d’un collaborateur LFI à créer «des brigades d’autodéfense populaires», Bruno Retailleau saisit la justice

«Islamo-gauchisme», la polémiquedossier
Lors du rassemblement contre l’islamophobie dimanche 27 avril à Paris, Ritchy Thibault, l’attaché parlementaire de la députée LFI Ersilia Soudais, a appelé à l’autodéfense. Le jeune homme est convoqué par la police mercredi pour d’autres faits.
Ritchy Thibault lors du rassemblement contre l'islamophobie à Paris le 27 avril 2025. (Bastien Ohier/Hans Lucas. AFP)
publié le 28 avril 2025 à 8h54

Une déclaration choc, immédiatement suivie de la réaction du ministre de l’Intérieur. Bruno Retailleau a saisi dimanche soir la justice contre Ritchy Thibault, le collaborateur de la députée insoumise Ersilia Soudais, pour des appels «à l’insurrection» lors d’un rassemblement à Paris contre l’islamophobie, a-t-on appris auprès de Beauvau.

Lors de l’événement organisé le 27 avril place de la République après le meurtre d’un fidèle dans une mosquée du Gard, l’attaché parlementaire insoumis a appelé à «constituer partout dans le pays des brigades d’autodéfense populaire» pour se défendre contre «l’islamophobie». «On ne peut pas compter sur les institutions. La police, la justice véhiculent l’islamophobie et le racisme. On ne peut compter que sur nous-mêmes», a-t-il lancé.

«L’extrême droite tue»

Le même a accusé «CNews, Monsieur Bolloré, [le média] Frontières et tous les sortants d’extrême droite» d’avoir «du sang sur les mains». «L’extrême droite tue. On l’a vu à Nantes avec un adorateur d’Adolf Hitler, on l’a vu avec cet islamophobe qui a tué un homme dans son lieu de culte», a-t-il dit encore.

Mi-avril, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait déjà saisi la justice contre Ritchy Thibault après que celui-ci a appelé à «déborder le dispositif» des forces de l’ordre lors du rassemblement du 1er mai dans la capitale. L’assistant parlementaire d’Ersilia Soudais a fait savoir cette semaine qu’il était convoqué par la police mercredi 30 avril pour ces faits et a appelé à un rassemblement de soutien devant les locaux de la police judiciaire rue du Bastion à Paris.