Menu
Libération
Dissolution

Appels à l’insurrection, antisémitisme, entraînements au combat : pourquoi Civitas est interdit

Article réservé aux abonnés
Le mouvement intégriste et antisémite a été dissous ce mercredi 4 octobre en Conseil des ministres. Il pourrait cependant perdurer via la structure internationale, basée à Bruxelles, que vient de créer son président.
Le 7 mai 2023 à Paris, lors d'un hommage à Jeanne d'Arc du mouvement Civitas. (Noemie Coissac/Hans Lucas. AFP)
publié le 4 octobre 2023 à 15h25

Son président, Alain Escada, appelle à «la mort» des gouvernants actuels et préconise le recours à «des outils de combat beaucoup plus radicaux». La dissolution du mouvement d’extrême droite Civitas, annoncée cet été par Gérald Darmanin, a été actée ce mercredi 4 octobre en Conseil des ministres. A l’origine de la dissolution, un énième dérapage antisémite de l’essayiste Pierre Hillard lors de l’université d’été de Civitas, tenue fin juillet en Mayenne. L’homme, connu pour sa proximité avec l’antisémite Alain Soral et plus largement avec les milieux complotistes, préconisait de revenir au régime d’«avant la naturalisation des juifs en 1791» parce que celle-ci aurait «[ouvert] la porte à l’immigration». Des propos qui avaient profondément choqué et déclenché l’ouverture d’une enquête pour «incitation à la haine raciale».

Depuis, le dossier du mouvement s’est épaissi. Le décret mis en ligne sur le compte Twitter (renommé X) de Gérald Darmanin, mercredi en fin de matinée, liste les nombreux griefs du ministère de l’Intérieur à l’encontre du groupuscule in