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Libération
L'espoir fait vivre

Après 2027, Rachida Dati y croit, le macronisme survivra

Dans un entretien publié par la revue «l’Hémicycle» ce lundi 23 juin, la ministre de la Culture plaide pour que l’alliance entre la macronie et Les Républicains se poursuive.
Rachida Dati, le 20 juin, à Paris. (Serge Tenani/Hans Lucas. AFP)
publié le 23 juin 2025 à 12h28

Rachida Dati estime que le macronisme «a un avenir», quand bien même Emmanuel Macron ne peut pas se présenter de nouveau en 2027, et appelle à faire perdurer l’alliance avec la droite, dans un entretien publié, lundi 23 juin, dans la revue l’Hémicycle. Dans son interview, celle qui n’hésitait pas à tacler le Président avant son entrée surprise au gouvernement début 2024, revient sur «la vision» et «l’ambition» du chef de l’Etat pour la France depuis 2017.

La maire du VIIe arrondissement souligne, à l’avantage du chef de l’Etat, «la nécessaire souveraineté européenne», «la disparition du chômage de masse» ou encore «la baisse des impôts pour les classes moyennes et les entreprises». Dati estime ainsi que «le macronisme, c’est vouloir continuer la France». L’ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy conclut : «En ce sens, il a un avenir.»

«Conserver ce socle idéologique commun»

La meilleure ennemie d’Anne Hidalgo prend ainsi ses distances avec sa collègue porte-parole du gouvernement Sophie Primas, qui avait affirmé fin mai que «le macronisme trouvera une fin dans les mois qui viennent, avec la fin du deuxième quinquennat» d’Emmanuel Macron. Celle qui fut aussi députée au Parlement européen, où elle est soupçonnée d’avoir fait du lobbying pour Renault ou de conflit d’intérêts avec GDF Suez, exhorte également à «conserver ce socle idéologique commun» entre Les Républicains et les macronistes, qui cohabitent au sein du gouvernement mais connaissent des frictions à l’Assemblée. En vue de 2027 notamment, «il peut y avoir une compétition positive. Mais l’enjeu est de ne pas mettre en danger ce qui a été construit dans le cadre de cette alliance au gouvernement», fait encore valoir Rachida Dati.

Ecartée de LR après son ralliement à Emmanuel Macron, puis réintégrée en avril lorsqu’elle a repris sa carte, la Parisienne salue la «réelle adhésion» née autour de Bruno Retailleau, largement élu en mai à la tête du parti. Mais «il sera temps de voir qui sera le meilleur candidat» en 2027 «pour accélérer le redressement du pays qui est engagé», souligne-t-elle encore, appelant d’abord à construire «un programme qui allie responsabilité et rassemblement». Un rassemblement dont sa candidature à Paris en 2026 devrait aussi avoir besoin.