«On est les bleus, les rouges, les blancs… Le message est passé chez les syndiqués mais pas assez dans la population. A croire que personne n’a pas besoin d’augmentation de salaire en ce moment.» Jean-Luc, habitué des manifestations strasbourgeoises, filme le cortège, un brin dépité. Environ 500 personnes, une affluence faible, ont défilé sur un petit trajet dans le centre-ville de Strasbourg pour demander une hausse généralisée des salaires. Dans les rangs, beaucoup de salariés de la fonction publique. Deux jours plus tôt, la ministre Amélie de Montchalin a annoncé qu’en réponse à l’inflation, une hausse du point d’indice des fonctionnaires interviendrait «à l’été». Il était bloqué depuis cinq ans et une hausse de 1,2% en deux temps, à la fin du quinquennat de François Hollande. Avant cela, il n’avait pas bougé depuis 2011 rappellent en chœur les participants.
Enseignant dans une vallée alsacienne, Jonathan Welschinger membre du conseil syndical de la SNUipp-FSU n’a pas confiance dans les propos de la ministre qu’il juge comme «une annonce électorale». «Ce n’est pas encore fait», minimise Doris. Pour cette infirmière en bloc opératoire et adhérente CFTC, il est important de «montrer qu’on est là» avant de futures négociations. Nicole Obergfell,