Menu
Libération
Pouvoir d'achat

«Après deux ans de beaux discours il va falloir s’engager»: à Strasbourg, les fonctionnaires demandent une hausse de salaire

Article réservé aux abonnés
Dans la préfecture du Grand-Est, plusieurs centaines de salariés de la fonction publique ont manifesté ce jeudi pour demander une augmentation généralisée de leurs revenus, alors que le gouvernement a annoncé un dégel de leur point d’indice, bloqué depuis cinq ans.
Plus de 30 000 personnes ont manifesté jeudi dans toute la France, comme ici à Nantes. (Estelle Ruiz/Hans Lucas)
par Jean-François Gérard, correspondant à Toronto
publié le 17 mars 2022 à 21h07

«On est les bleus, les rouges, les blancs… Le message est passé chez les syndiqués mais pas assez dans la population. A croire que personne n’a pas besoin d’augmentation de salaire en ce moment.» Jean-Luc, habitué des manifestations strasbourgeoises, filme le cortège, un brin dépité. Environ 500 personnes, une affluence faible, ont défilé sur un petit trajet dans le centre-ville de Strasbourg pour demander une hausse généralisée des salaires. Dans les rangs, beaucoup de salariés de la fonction publique. Deux jours plus tôt, la ministre Amélie de Montchalin a annoncé qu’en réponse à l’inflation, une hausse du point d’indice des fonctionnaires interviendrait «à l’été». Il était bloqué depuis cinq ans et une hausse de 1,2% en deux temps, à la fin du quinquennat de François Hollande. Avant cela, il n’avait pas bougé depuis 2011 rappellent en chœur les participants.

Enseignant dans une vallée alsacienne, Jonathan Welschinger membre du conseil syndical de la SNUipp-FSU n’a pas confiance dans les propos de la ministre qu’il juge comme «une annonce électorale». «Ce n’est pas encore fait», minimise Doris. Pour cette infirmière en bloc opératoire et adhérente CFTC, il est important de «montrer qu’on est là» avant de futures négociations. Nicole Obergfell,