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On ne pensait pas pouvoir l’écrire ce mardi 7 octobre au matin, mais il y a quand même des bonnes nouvelles dans l’actualité politique. On va notamment enfin pouvoir arrêter de parler du «socle commun», cette alliance de la macronie et de LR qui n’a cessé de dysfonctionner depuis son avènement avec Michel Barnier.
Sur CNews et Europe 1, Bruno Retailleau enterre définitivement cette appellation, au lendemain de la démission du gouvernement Lecornu causée par la défection de LR : «Aujourd’hui, il y a deux choses différentes : il y a un bloc central, et il y a LR.»
Vers une «cohabitation»… avec le RN ?
Quant à la participation de la droite à un futur gouvernement avec le camp présidentiel, le président de LR (qui doit voir Lecornu en privé dans la matinée dans le cadre des ultimes négociations commandées par Emmanuel Macron) ne ferme pas la porte, contrairement à la porte-parole du parti, Agnès Evren, lundi. Mais «à une condition», ajoute le ministre de l’Intérieur démissionnaire : «C’est que ce soit un gouvernement de cohabitation.»
Il y a de l’idée, mais c’est dans la réalisation que ça pèche : car si Retailleau refuse un nouveau chef de gouvernement macroniste, il s’oppose aussi à tout Premier ministre «de gauche» (donc y compris PS), et LR a la décence de ne pas réclamer Matignon, concédant n’avoir «pas gagné les élections» législatives de 2024. Ce qui, hormis le RN, ne laisse plus beaucoup d’opposants pouvant diriger un «gouvernement de cohabitation»… Et on ne peut pas croire que ce soit le souhait de Retailleau.