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Nervis

Après la mort de Thomas, l’extrême droite organise une descente à Romans-sur-Isère et multiplie les tentatives de récupération

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Samedi 25 novembre, des identitaires néonazis ont organisé une expédition punitive dans le quartier dont sont originaires certains suspects interpellés dans le cadre de l’enquête sur la mort du jeune homme. D’autres appels à manifester de la même mouvance ont été lancés.
En amont de la marche blanche en hommage à Thomas, à Romans-sur-Isère (Drôme), le 19 novembre. (Olivier Chassignole /AFP)
publié le 26 novembre 2023 à 12h23

«Islam hors d’Europe», «La rue, la France, nous appartient»… Equipés de cagoules, de fumigènes et de barres de fer, plusieurs dizaines de nervis d’extrême droite vêtus de noir ont défilé dans la soirée de samedi à proximité du quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme). Depuis plusieurs jours, la mouvance multiplie les appels à «l’autodéfense» et à descendre dans les rues, après la mort du jeune Thomas, le lycéen de 16 ans tué à coups de couteau le 19 novembre à la fin d’un bal à Crépol, un village voisin de Romans. Neuf suspects ont été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur la mort de l’adolescent, notamment pour «meurtre en bande organisée».

Samedi soir, les «manifestants» étaient clairement venus dans le but d’organiser une «ratonnade» visant les jeunes de ce quartier dont sont originaires certains des interpellés dans le cadre de l’enquête sur le drame de Crépol. «Vers 18 heures, 80 individus ont tenté d’entrer dans le quartier de la Monnaie pour en découdre et ont affronté les forces de l’ordre», a fait savoir la préfecture suite à ces événements, qui avaient été «anticipés». Suivis de p