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Prétexte

Après la mort du jeune Thomas à Crépol, l’extrême droite étale sa xénophobie

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Influenceurs et groupuscules exploitent le meurtre du jeune garçon, ce week-end dans la Drôme, pour appeler à «l’autodéfense», aux représailles et à la criminalisation indiscriminée de l’immigration.
Lors de la marche blanche en hommage à Thomas, organisée par la famille à Romans-sur-Isère, ce mercredi 22 novembre. (Alexandre Bagdassarian/Hans Lucas pour Libération)
publié le 22 novembre 2023 à 18h47

«Je parlerai de cette histoire quand il y aura un oncle du gamin qui ira mettre un coup de 12 à une racaille.» Noyée dans la masse des messages d’émotion après la mort ce week-end d’un adolescent de 16 ans, tué d’un coup de couteau à Crépol (Drôme), mais aussi du concert des récupérations, notamment par la droite et l’extrême droite, la mouvance radicale raciste a fait assaut de violence ces derniers jours. Ces mots sont ceux de l’influenceur star du milieu, Papacito, suivi par plus de 100 000 personnes sur Instagram où il les a diffusés. «Je parlerai de cette histoire, a-t-il poursuivi, quand j’apprendrai que les proches de la personne assassinée seront allés se charger de faire payer aux agresseurs ou au groupe qui gravite autour des agresseurs leurs actes.»

Comme lui, sous couvert de «faire payer aux agresseurs», d’autres ont désigné, à coups de formules plus ou moins directes, les immigrés ou Français d’origine immigrée comme des ennemis à abattre. Message reçu par les activistes de la mouvance : plusieurs groupuscules ont à leur tour appelé à la vengeance et à descendre dans les rues.

Propagande pour leur recrutement

Le drame de Crépol n’est ainsi qu’un énième prétexte utilisé