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Récit

Après la motion de censure, Bruno Retailleau veut garder le Beauvau rôle

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Gouvernement Bayroudossier
Vedette de l’éphémère gouvernement Barnier pour la droite, irritant LR obsédé par l’ordre pour la gauche, le ministre de l’Intérieur mène discrètement la campagne pour sa propre succession.
Bruno Retailleau à Londres, mardi 10 décembre. (Henry Nicholls /Getty Images. AFP)
publié le 11 décembre 2024 à 20h07

Quel autre ministre que lui aurait pu se permettre cette étreinte appuyée avec l’un des procureurs les plus sévères d’Emmanuel Macron, après avoir été l’un de ses singuliers soutiens ? Ce dimanche 10 novembre, sur les pontons du Vendée Globe, aux Sables-d’Olonne, Bruno Retailleau retrouve son ancien mentor, le héraut du souverainisme Philippe de Villiers. Le divorce entre les deux hommes remonte à 2009, quand le fondateur du Puy-du-Fou s’était opposé à l’entrée de son protégé au gouvernement Fillon. Une rupture humaine et politique, jamais cicatrisée. Ces retrouvailles, «ça n’emporte pas de conséquences politiques, élude quelques jours plus tard le ministre de l’Intérieur, sur BFM TV. C’est un jardin personnel.» Vite oublié, l’épisode en dit long sur la liberté laissée au Vendéen au sein du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure le 4 décembre.

Seul véritable poids lourd du gouvernement démissionnaire, le ministre sortant a rapidement fait savoir qu’il souhaitait rester en place. Alors que le che