Le gratin de la droite des Alpes-Maritimes, des parlementaires, un paquet de sympathisants… Il ne manque que les cotillons, jeudi 11 janvier au palais de la Méditerranée de Nice, où le président du parti Les Républicains et député local, Eric Ciotti, présente ses vœux le temps d’une soirée. L’occasion de rappeler son ambition de ravir la ville à son rival (Horizons) Christian Estrosi, repeint en «pharaon du béton». Mais quelques minutes avant les festivités, un coup de fil est venu tout gâcher. Il venait de Rachida Dati qui annonçait à Eric Ciotti sa nomination au ministère de la Culture. Un ralliement de fait au macronisme et, pour Ciotti, «un coup de poignard», commente un député LR.
Devant la presse, le patron de LR fait bonne figure : «J’ai de l’estime pour elle, mais bien entendu je regrette ce choix qui est totalement incompatible avec sa place dans notre famille politique.» L’ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy est virée du parti sur le champ. Ce débauchage, le premier de cette ampleur depuis le ralliement, en 2017, des anciens LR Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et Sébastien Lecornu, était inattendu. «Je comprends qu’elle puisse surprendre, cette nomination», convient elle-même Dati, vendredi matin lors de sa prise de fonction.
«Même l’estrade se vide !»
A cinq mois des européennes, scrutin ô combien périlleux pour LR, l’entrée au gouvernement de cette figure sarkozyste ébranle la droite. «C’est un clou de plus dans le cercueil de LR, lâche le dép