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Après la «purge» à LFI, une fronde de plus en plus insoumise

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La mise au ban de plusieurs députés sortants, critiques de la gestion du parti, renforce les antagonismes internes. «La suite de cette histoire ne s’écrira pas» avec LFI, promet le parti local de François Ruffin, Picardie Debout.
Paris, le 15 juin. Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnetnon investis par LFI, aux côtés de Marie Toussaint, lors de la manifestation pour un Nouveau Front populaire contre l'extrême droite, à Paris le 15 juin 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 16 juin 2024 à 17h52

Il y a quelques mois, un insoumis, fervent soutien de Jean-Luc Mélenchon, disait en riant : «Mélenchon, c’est Mao. Il lance son mouvement avec des cadres qu’il finit par désavouer en racontant que ce sont des traîtres, puis il s’entoure de jeunes, la garde rouge.» A peine scellé le Nouveau Front populaire, le leader insoumis a ainsi écarté les députés sortants Raquel Garrido, Alexis Corbière, Danielle Simonnet, Hendrik Davi et Frédéric Matthieu, pour certains piliers historiques du mouvement, tous critiques du manque de démocratie interne à la France insoumise (LFI).

Alors que l’accord de la gauche unie prévoit la réinvestiture des sortants, les cinq «purgés» sont tous candidats à leur réélection et affronteront donc des concurrents étiquetés LFI. Raquel Garrido et Alexis Corbière, deux figures historiques du mouvement, avaient déjà été évincés de la direction en 2022, en même temps que les députés Clémentine Autain et François Ruffin. Dans un mouvement qui accepte de moins