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Libération
Récit

Après l’adoption de la loi immigration, la majorité a du plomb dans l’aile gauche

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Si le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a finalement été le seul à tirer sa révérence, le malaise est profond chez une partie des macronistes, après l’adoption d’une loi qui «tourne le dos au logiciel de 2017».
Aurélien Rousseau à l'Assemblée nationale, le 14 novembre 2023. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 20 décembre 2023 à 21h14

Finalement, il n’y a qu’avenue Duquesne qu’une porte a claqué. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a démissionné, mercredi, au lendemain de l’adoption définitive de la loi immigration, votée avec le soutien de la droite et du Rassemblement national. Ses collègues restent, ravalant leur malaise. A son arrivée au conseil régional d’Ile-de-France, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le ministre des Transports, Clément Beaune a été chahuté par des élus insoumis et communistes qui brandissaient des pancartes «Beaune, courage, démission». Sa collègue de la Culture, Rima Abdul-Malak, s’est fendue d’un post sur Instagram, pour expliquer que si certaines mesures de la loi «heurtent [ses] convictions», elle n’a pas envisagé de quitter son poste «contrairement aux rumeurs qui ont circulé».

Et une soufflante attendait les membres du gouvernement qui assistaient au Conseil des ministres, mercredi matin. «Ceux qui doutent et qui n’ont jamais vraiment mené de combat n’ont pas de leçon à donner», a cinglé Emmanuel Macron selon des propos rapportés par BFM TV et le Parisien