Déminer. Au lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron appelant «à faire de nouveaux choix budgétaires» pour permettre de financer les futurs «investissements» en matière de défense et préparant les Français à de futures «réformes» qui nécessitent «du courage», son Premier ministre François Bayrou a dû s’employer pour tenter de calmer une partie des oppositions qui craignent de futurs reculs sociaux. «Il faut renouveler complètement la vision des projets pour l’avenir. On va le faire sans rien abandonner. Le modèle social fait partie de l’identité française, a-t-il martelé jeudi 6 mars, lors du passage de témoin au Haut-commissariat au Plan. La défense est désormais une priorité évidente pour tous. Mais ça n’efface pas d’autres priorités, par exemple le souci des finances publiques, par exemple le souci du pacte social.»
Un peu plus tôt, sur France Inter, son ministre des Armées, Sébastien Lecornu, était moins protecteur : «Dans les compétences historiques, natives, du régalien de l’Etat, il y a la défense nationale, comme d’ailleurs il y a la police et la justice, a-t-il informé. Et donc par définition, au moment où on doit faire des choix il faut être capable de recentrer l’Etat sur ces missio