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Rencontre

Après l’attaque à la grenade dans un bar de sa ville, le maire de Grenoble espère des réponses de la part de Retailleau

Le maire de Grenoble, accusé par ses adversaires de laxisme en matière de sécurité, espère une «discussion franche» avec le ministre de l’Intérieur, en déplacement dans sa ville vendredi 14 février.
Le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, sur les lieux de l'attaque à la grenade, le 12 février 2025. (Maxime Gruss /AFP)
publié le 13 février 2025 à 22h08
(mis à jour le 13 février 2025 à 22h19)

Malgré leurs précédents «échanges tendus», le maire de Grenoble Eric Piolle espère une «discussion franche» et des «réponses» lors de sa rencontre prévue vendredi avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, deux jours après une attaque à la grenade dans un bar grenoblois.

Cette attaque «inqualifiable», qui a fait une quinzaine de blessés, relève d’une «violence d’un genre nouveau», même si son mobile est encore inconnu, a noté le maire lors d’un point presse ce jeudi 13 février après-midi. Elle renforce son «inquiétude», et celle des habitants, de voir survenir des «actes d’une grande violence, maintenant à toutes les heures de la journée». «Nous avons besoin clairement de réponses de la part du ministère de l’Intérieur et j’espère que demain ce sera un temps d’échange constructif à ce titre», a-t-il insisté.

Pour l’heure, il y a «échec» sur des critères comme «la place du narcotrafic dans l’espace public, dans la ville, la pression sur les habitants des lieux de deal», a-t-il estimé : «Évidemment, ça donne lieu à des échanges parfois tendus, mais parfois ça n’empêche pas de pouvoir discuter, là on peut au moins essayer de partager des objectifs communs».

Accusé par ses adversaires de «laxisme» dans sa politique sécuritaire, Éric Piolle a rappelé que contrairement à ce qu’affirme «une espèce de rumeur publique», Grenoble compte 120 caméras de surveillance, soit «6 par km² » et que sa police municipale est équipée «d’armements adaptés à ses missions», avec des bâtons télescopiques, des bombes lacrymogènes et des pistolets à impulsion électrique.

«Transparence»

Grenoble et les communes limitrophes d’Echirolles et Saint-Martin-d’Hères, très affectées par des violences liées au trafic de stupéfiants, réclament de longue date l’installation d’un commissariat de plein exercice à Echirolles, a-t-il également rappelé. «J’espère que (le ministre) viendra demain avec des réponses, puisqu’il n’a pas répondu à notre courrier» d’octobre à ce sujet, a-t-il souligné.

«Je crois important de rappeler que depuis maintenant presque 11 ans que je suis maire, nous avons vu défiler un certain nombre de ministres de l’Intérieur, et que nous réitérons en permanence les mêmes demandes», notamment la «transparence» sur les effectifs de police déployés dans les grandes villes.