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Libération
«Parfum d’années 30»

Après l’attaque d’Annecy, l’extrême droite menace élus et associatifs locaux

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Après les tentatives de meurtre commises à Annecy jeudi 8 juin, groupuscules et harceleurs anonymes multiplient les appels à la vengeance contre les «étrangers» et les intimidations contre le maire et les associations d’Annecy. Des plaintes vont être déposées.
Lors du rassemblement d'extrême droite, jeudi sur les lieux de l'attaque d'Annecy. (Sophie Rodriguez/Libération)
publié le 12 juin 2023 à 17h32

L’extrême droite crie vengeance. Dès les premières heures qui ont suivi l’attaque perpétrée contre des enfants dans un parc de jeu d’Annecy, jeudi matin, de nombreux anonymes et cadres d’extrême droite ont fait assaut d’amalgames et désigné comme coupables les étrangers et leurs «complices». «L’heure des comptes viendra», clamait Marion Maréchal, ex-Le Pen, figure du parti Reconquête. «Clandestins assassins, politiques complices», ont hurlé ces derniers jours, sur Internet mais aussi dans les rues de plusieurs villes françaises, des militants d’extrême droite.

Particulièrement visé, le maire d’Annecy, François Astorg, a décidé selon Mediapart de déposer plainte contre «des actes d’intimidation et de diffamation sur Twitter concernant ses origines» – sa mère est Sénégalaise. Contactée par Libé, a Ligue des droits de l’homme (LDH), dont la section locale est elle aussi prise pour cible, annonce aussi réfléchir à porter plainte. Du côté de l’exécutif, comme après