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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Après le greenwashing, le greenhushing : le climatoscepticisme est-il en train de gagner la bataille culturelle ?

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La planète bat des records de température mais la catastrophe climatique qui nous menace n’empêche pas le «green bashing» de progresser. Pire, certaines entreprises et institutions dissimulent désormais leurs efforts pour réduire leur empreinte climatique ou font carrément machine arrière…
A Bar Harbor, dans le Maine, en septembre 2023, quand l'ouragan Lee a frappé la région. (Robert F. Bukaty/AP)
publié le 16 avril 2025 à 6h54

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2024, année la plus chaude de l’histoire des relevés météo. C’est confirmé par Copernicus, le programme européen d’observation du climat. Les océans ont aussi chauffé comme jamais pour atteindre une température moyenne de la surface de la mer de 20,87 °C, soit 0,51 °C de plus que pour la période 1991-2020. Cette nouvelle, de portée mondiale et qui aura une influence sur les conditions de vie dans un futur proche de l’humanité, ne fait pas la une et ne suscite ni débats ni controverses sur les plateaux des chaînes d’infos pourtant si promptes à polémiquer sur tout et n’importe quoi. Mais il est vrai que l’on peut difficilement attribuer la cause du réchauffement climatique aux immigrés.

La «maison brûle» comme le disait Jacques Chirac il y a déjà trente ans. Mais tout se passe comme si ses habitants préféraient se menacer et s’entretuer : la guerre en Ukraine continue, Gaza est sous le feu d’une réplique criminelle sans fin à l’attaque terroriste du 7 octobre et un ouragan orange souffle sur le monde depuis les Etats-Unis…

Le fait est que les climatosceptiques, ou plutôt les