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Union et désunions

Attendu en tête de la gauche aux européennes, le PS va s’atteler à sa reconstruction

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Le score attendu de la liste menée par Raphaël Glucksmann va redonner du souffle à un Parti socialiste sorti laminé de la dernière présidentielle. Et qui pourrait compter sur lui pour la prochaine.
Raphaël Glucksmann, le 4 juin 2024, lors du dernier débat télévisé entre les principaux candidats aux élections européennes du 9 juin. (Denis Allard/Libération)
publié le 7 juin 2024 à 6h34

Chez les socialistes, on dit que les campagnes victorieuses commencent à Toulouse et se terminent à Lille, comme celle de Raphaël Glucksmann. «Ce sont les deux pôles historiques du socialisme», explique le député Arthur Delaporte. A moins que ce ne soit l’inverse, mais peu importe. Dimanche, le résultat aura probablement des airs de victoire pour les socialistes. Avec un socle à 12 %, selon les sondages, Raphaël Glucksmann a réanimé un parti qui avait récolté 1,7 % des voix à la présidentielle. En tête de la gauche, il a aussi été la cible privilégiée des insoumis, qui ne lui auront rien épargné, l’assimilant à une résurrection du quinquennat Hollande, l’accusant d’ambiguïté sur Gaza ou laissant entendre qu’il était payé par des lobbys, à tort. L’eurodéputé, qui a longtemps voulu ignorer, a fini par assumer un face-à-face, presque moral, entre deux «rapports à la démocratie, à la vérité et à la violence».

Raphaël Glucksmann a toujours nié une quelconque ambition présidentielle. Ceux qui le connaissent le croient, ils savent sa réticence à se mettre en avant, sa gêne à jouer le politique. Mais peu à peu, son discours a changé. «Je ne prendrai pas le Thalys le 10», s’est-il longtemps contenté de dire pour signifier qu’il participerait à la reconstruction de la gauche en vue de 2027 plutôt