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Décryptage

Après les législatives, le bloc central à feu et à sang

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Elections législatives 2024dossier
Echaudés par la dissolution, les appels aux coalitions et les rancœurs de longue date, les députés du camp présidentiel se déchirent. Que restera-t-il du bloc présidentiel à l’Assemblée ?
(Coco ./Libération)
publié le 10 juillet 2024 à 21h01

C’est le moment du cartoon où le coyote continue à courir sans voir que le sol s’est dérobé sous ses pieds. Mercredi, Emmanuel Macron a sommé dans une lettre aux Français l’ensemble des partis de bâtir une alliance reflétant le «front républicain» face à l’extrême droite. Les députés Renaissance, eux, ont ­publié un communiqué appelant à une «coalition de projet allant des sociaux-démocrates à la droite de gouvernement». L’ancienne majorité persiste à montrer les muscles, sûre de sa force, ignorant la pole position du Nouveau Front populaire (NFP) et, surtout, l’implosion qui la menace depuis que ses députés, amoindris et divisés, sont revenus à Paris.

Des députés libérés, déchirés

Ils ne se quittent plus, les députés Renaissance, enchaînant depuis mardi les longs huis clos étouffants, à l’Assemblée nationale ou en visio. On y vient moins pour affiner une stratégie de survie dans le prochain hémicycle que pour y laver son linge sale. Pour beaucoup miraculés après une campagne vent de face, les députés n’ont plus ni Dieu ni maître. Sans surprise, c’est d’abord le Président qui trinque : «Ils se rendent compte qu’ils ne doivent pas leur élection à cette idée brillante de la dissolution. L’