Menu
Libération
Le billet de Thomas Legrand

Arrêtons de dire que Trump est un «deal maker», c’est un mafieux

Article réservé aux abonnés
Avec l’Ukraine ou Gaza, le président américain ne pratique pas les méthodes du monde des affaires, comme il veut le faire croire, mais le chantage, la menace et la violence. L’UE ferait mieux de très vite le comprendre.
Donald Trump lors de sa rencontre avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à la Maison Blanche (Washington), le 4 février. (Elizabeth Frantz/REUTERS)
publié le 6 février 2025 à 10h16

Pour ne rater aucun billet de Thomas Legrand, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques

Non, nous n’entrons pas dans une nouvelle ère des relations internationales. Il y a simplement un ogre politique, un vorace jamais rassasié, qui fait croire à la terre entière qu’il ne fait que transposer les méthodes du monde des affaires pour régler plus efficacement et promptement les problèmes de la communauté internationale. En réalité, il ne transpose pas les méthodes du monde des affaires mais celles de la mafia. Le président de la superpuissance militaire planétaire profite de sa position dominante pour pratiquer non pas le deal mais le deal sous menace. Ce que propose Donald Trump à Volodymyr Zelensky, pour continuer à soutenir l’effort de guerre et faire face à l’avancée russe, contre la promesse d’un accès privilégié des entreprises de la tech américaine aux réserves de terres rares qui se trouvent dans le sous-sol de son pays, ce n’est pas du deal, c’est de la menace. L’alternative offerte à l’Ukraine es